fiches et cie.
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
fiches et cie.

fiches, liens, gifs, etc.
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

 

 my baby's built like a daydream (bran)

Aller en bas 
AuteurMessage
Admin
Admin
Admin


Messages : 7
Date d'inscription : 18/02/2018

my baby's built like a daydream (bran) Empty
MessageSujet: my baby's built like a daydream (bran)   my baby's built like a daydream (bran) EmptyDim 25 Fév - 17:12





     
brandon (bran) rose.
      i'm going
100mph (mistake per hour).


18, private high school student, in a relationship for 3 years now.

     
~ THE SONG OF ACHILLES.


~ MISCELLANEOUS.
(characterboard pinterest)
(playlist)
keywords : rose / abeille / pastel / bleu(s) / orgueil / piano / marbre / or / lame / airain / golden boy / séraphique / caprice / ivoire.


     
~ anecdote.
L'été était arrivé et avec lui ses longues après-midis interminables où les heures semblaient courir vers un inconnu moite et silencieux. La belle demeure des Rose, vieilles pierres et lierre serpentant entre les blocs de marbre dans lequel les membres de la famille semblaient avoir été taillés, ployait sous le soleil écrasant et humide, et ses habitants s'étaient réfugiés soit près de la piscine, soit à l'intérieur des murs, épais de secrets.
Bran avait élu domicile près du bassin qui clapotait paisiblement. Elena était allongée près de lui, sa  tête anguleuse reposant sur ses cuisses. Elle portait des lunettes de soleil en forme de coeur en plastique rose – une idiotie qu'il avait gagné pour elle à la fête foraine – et un maillot de bain vert sombre qui tranchait sa peau sans défaut. Distraitement, il caressait ses cheveux coupés court qui dévoilaient le menton volontaire de la jeune fille et surtout, sa petite moue boudeuse. Cela faisait des heures qu'ils étaient là, à laisser le soleil traverser les feuillages épais des arbres les caresser. A la fin de l'été, il aurait la couleur du sable chaud et Elena serait d'un miel sombre. Elle aurait de jolis marques, des arceaux délicats qu'il retracerait d'un air absent lorsqu'ils seraient tous les deux à l'abri des regards. Ils étaient ensemble depuis un an déjà, et ils avaient eu tout le temps de s'explorer mutuellement. Ils prenaient leur temps, tranquillement, sans se presser.
Ce n'était pas à ça que Bran songeait, pourtant, alors qu'il laissait ses yeux glacés courir sur le bassin et le jardin – parc, plutôt – qui s'étalait devant lui. Il ne savait pas à quoi il pensait. Depuis le début de l'été, il se laissait flotter sur une sorte de courant de fond. Des choses changeait. Il ignorait lesquelles. Il savait juste qu'elles se passaient et qu'il était incapable de les discerner, un peu comme le rayon de soleil  qui lui caressait la nuque par intermittence et dont il ne parvenait pas à saisir l'exacte direction. Parfois, il avait l'impression de tout saisir avec clarté et l'instant d'après, il était à nouveau plongé dans cette langueur somnolente qui l'empêchait d'y voir clair.
Tout doucement, Elena se redressa dans un miaulement de chatte sauvage et s'étira. Sous sa peau les muscles de son dos roulèrent légèrement et Bran sortit de sa rêverie. « Il y a des bouées quelque part ? Je veux aller dans l'eau mais je ne veux pas mouiller mes cheveux. Et je veux garder mes lunettes. » En parlant, elle les avait justement baissés un peu pour observer Bran derrière les écrans de fumée et lui souriait légèrement en coin. La chipie ne bougerait pas, Bran le savait parfaitement et il déplia lentement son corps pour se lever, quittant à regret la fraîcheur bienvenue de l'ombre et du bassin. « Il y en a dans la remise, votre majesté. Je te dirais bien de m'attendre là, mais je sais bien que tu ne bougeras pas tant que ton porteur ne sera pas revenu. » Elena eut un petit cri de ravissement et elle se rallongea, sur le ventre cette fois, son menton dans ses paumes. « Je t'attends là. » ronronna-t-elle. Bran lui adressa un petit sourire malin, passa devant sa sœur qui dormait sur un transat (ou bien les observait-elle depuis le début?) et s'éloigna sur un petit sentier de pierre qui menait vers le fond du parc, là où le jardinier gardait ses ustensiles dans une cabane encombrée. C'est là aussi qu'il y avait les fameuses bouées réclamées par Elena et Bran s'aventurait dans ce coin qu'il ne fréquentait quasiment jamais. Et pour cause. Les garçons comme lui n'appartenaient pas à ce monde-là, à ce monde de l'ombre. Lui, il était dans la lumière.
Du moins, il l'espérait.
Il marcha encore quelques minutes quand soudain, alors qu'il n'était qu'à quelques mètres de la remise, des cris le tirèrent de son introspection estivale. Bran stoppa net, releva les yeux et il eut soudain froid, très froid, alors qu'autour de lui, les rosiers savamment entretenus bourdonnaient de fleurs et d'abeilles, exhalant la chaleur et la sensualité de l'été. Mais il ne sentait plus rien de sa fleur éponyme, pas alors que tous ses sens étaient tendus vers la scène qui se déroulait devant lui. Il ne put rien faire, dissimulé à demi qu'il l'était par les arbustes, trop jeune, pris comme un faon entre les phares d'une voiture. Il ne put rien faire pour empêcher le poing du jardinier venir s'écraser sur le visage de son fils.
Jax.
Une ombre qui planait, qui disparaissait à chaque fois que Bran tournait la tête en sa direction. Une grande silhouette de muscles et de silence qui apparaissait parfois, lorsque le vieux jardinier avait besoin d'aide. Un visage taillé à la serpe, revêche et pourtant… parfois…
Un visage qui ruisselait de sang, surtout, alors que le vieux jardinier s'éloignait sans avoir même remarqué la présence de Bran, sûrement pour passer sa colère sur d'arbres avec moins de répondant que le jeune Beauchamp.
(Beauchamp. Rose. Ca ne s'inventait pas, ces choses-là.)
Bran serait bien resté paralysé si soudain, Jax ne s'était pas retourné et que leurs regards ne s'étaient pas croisés. Il ne pouvait plus reculer, désormais, il ne pouvait pas prétendre n'avoir rien vu et tourner les talons. Pas quand dans les yeux de Jax, qu'il le veuille ou non, il y avait cette détresse abyssale et puis cette sorte de dégoût, comme s'il ne supportait pas l'idée que quelqu'un puisse avoir été témoin de la tragédie familiale. Comme un promeneur soudain repéré en chasse par un prédateur, Bran avança prudemment vers le danger. « Est-ce que… est-ce que ça va ? » finit-il par articuler, la voix plus assurée qu'il ne l'aurait cru. Il approcha une main tremblante, effleura l'épaule de Jax, mais ce dernier réagit comme une bête sauvage acculée. Sans prévenir, il empoigna Bran par le tee-shirt  et pendant quelques secondes, ils furent à quelques centimètres l'un de l'autre, yeux dans les yeux. La chape de plomb qui régnait sur Bran se leva soudain, évaporée, il voyait plus clair que jamais dans le reflet de ces yeux d'un vert aussi tendre que l'étreinte était brutale. Mais l'impression ne dura qu'une seconde. Jax le repoussa avec une virulence enragée et Bran faillit trébucher sur les rosiers. « En plus d'être con, t'es aveugle ? Dégage ! » La voix de Jax le transperça comme un poignard, aussi affûtée et rouillée qu'une lame abîmée qu'on lui aurait enfoncé dans le ventre. Le fils du jardinier lui tourna le dos et Bran resta un instant immobile avant de réaliser qu'il tremblait. De peur, de colère, de quelque chose qu'il ne savait pas tout à fait nommer mais qui prenait racine et s'enroulait autour de son ventre, s'ancrant fermement pour ne plus – jamais, mais ça, il ne le savait pas encore – le lâcher. Quelque chose qui ne pouvait pas mourir, mais qu'il pouvait enterrer. « Comme tu voudras. » La sentence était tombée, irrévocable. Bran tourna les talons la tête haute et les tempes brûlantes, les joues embrasées, remonta le sentier sans un regard en arrière et revint à la piscine, où le temps ne semblait pas s'être écoulé une seule seconde. Elena releva les yeux vers lui et fronça les sourcils. « Où est ma bouée ? » se plaignit-elle d'une petite voix minaudante. Mais Bran ne lui répondit pas. Non, à la place, il marcha directement vers le bassin, ôta ses sandales et se laissa tomber dans l'eau, aspergeant sa petite amie au passage. Et là, pendant quelques secondes, il s'autorisa à laisser le visage de Jax l'envahir.
Jusqu'à ce qu'il n'ait plus d'air. Jusqu'à ce qu'il soit asphyxié et qu'il n'eut d'autre choix que de revenir à cet été interminable.



Revenir en haut Aller en bas
https://brandonroses.kanak.fr
 
my baby's built like a daydream (bran)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» froy/bb bran.
» bran/skylar

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
fiches et cie. :: fiches :: fiches liens-
Sauter vers: