fiches et cie.
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
fiches et cie.

fiches, liens, gifs, etc.
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

 

 angel gutierrez

Aller en bas 
AuteurMessage
Naseer Shah

Naseer Shah


Messages : 39
Date d'inscription : 14/06/2018

angel gutierrez Empty
MessageSujet: angel gutierrez   angel gutierrez EmptyLun 11 Mai - 15:27

Angel Gutierrez a écrit:



angel, gutierrez.
angels die every night.


(date & lieu de naissance): un vingt-sept mars, à portland. (âge): vingt-six ans de rien, vingt-six ans qui tirent en longueur et qu'il a envie, parfois, de couper d'un trait net sur la jugulaire. (origine/nationalité): des origines uruguayennes du côté de son père, inconnu au bataillon, qui ne lui a légué qu'un prénom risible et un patronyme qui le condamne aux oeillades soupçonneuses de ses concitoyens. (statut civil): rien. une enfilade de misère sexuelle, de coups dans le vide, de réveils brutaux. angel n'embrasse pas, il mord. et les chiens qui montrent les crocs, on les fuit. il vit dans le souvenir d'un amour de lycée, dans le regret de ce qu'il a dit quand elle est partie. (emploi/études): échec sur échec sur échec, c'est la vie d'angel, bon à rien dès l'enfance, toujours un train de retard, toujours exclu, toujours mis à l'écart. il n'est pas santi, qui arrivait à apprendre sans même à aller à l'école. il n'a même pas terminé le lycée, préférant s'engager dans l'armée qui lui a offert un toit, trois repas chauds tous les jours et des cauchemars pour le reste de ses nuits. revenu d'afghanistan, il vivote de boulots minables en attendant un miracle. (traits de caractère): ravagé, désinvolte, narquois, cruel, insolent, casse-cou, instable, loyal, imprévisible, cynique, impulsif, parle beaucoup mais ne dit rien, trust and jealousy issues as big as australia. (groupe): raised by wolves. (avatar): nathan niehaus.


i hear the secrets that you keep
(Si vous habitez Windmont Bay que pensez vous de la ville ? A contrario si vous êtes de passage, qu'est ce qui a motivé votre choix ?)
Windmont, Angel y vit depuis qu'il a treize ans, depuis qu'on l'a séparé de son frère Santi et qu'il est venu habiter là avec sa tante, dans une caravane miteuse et humide en extérieur de la ville. Il n'a pas fallu longtemps pour qu'il se fasse remarquer - fringues de seconde main, joue caressée d'écorchures (la tante portait beaucoup de bagues, et elle frappait toujours du revers de la main), caractère irascible et cette gueule d'ange nerveux. Mais qui était là, pour l'aider ? Qui était là, pour lui tendre la main ? Qui était là, lorsqu'il avait besoin désespérément qu'on le sorte de là ? Personne. Windmont est collectivement coupable, à ses yeux, de l'avoir abandonné alors qu'il n'était qu'un gosse.

(Quel est votre rapport quant aux potins ? Est ce que cela vous intéresse, ou vous êtes plus du genre discret?)
Très vite après son arrivée, les rumeurs sur Angel ont commencé à courir, à enfler, à grossir : à les écouter, il commettait tous les péchés de la terre et il n'y aurait pas eu assez d'heures en une journée pour qu'il se rende coupable des actions qu'on lui imputait. Au début, Angel répondait au quart de tour : il ne compte plus les poings ensanglantés, les gueules fracassées, les parents ivres de rage de voir que leur précieux rejeton avait subi l'explosion du gamin à la mine hargneuse et sale ; aujourd'hui, il a tout simplement décidé de s'en foutre mais une explosion de violence n'est jamais loin, surtout lorsqu'il a bu.

----------

it's a lie i catch you everytime
Il se réveilla sans surprise dans la petite cellule du commissariat de Windmont Bay. A force, il allait finir par croire qu’elle lui était attitrée. Il y passait plus de temps que nulle part ailleurs, après tout. Il évitait la caravane autant qu’il le pouvait, faisant de la rue son terrain de jeu et lorsqu’il était exclu, pour une raison ou pour une autre, il se retrouvait au coin. Boo-hoo, bonnet d’âne, Angel, comme d’habitude, on change pas une équipe qui gagne, hein ? Il grogna et roula de l’autre côté, comme si ça allait changer quoi que ce soit à sa condition misérable. Il avait les coudes endoloris, le dos ankylosé à force de s’être recroquevillé sur la couchette en fer qui lui rentrait dans les côtes. La cellule puait les fluides corporels, la misère et le pire, c’est qu’il avait la sensation d’être parfaitement à sa place, là, parmi les déchets. Ce n’était pas un hasard s’il se retrouvait là aussi souvent, après tout.
Un bref regard à la montre râpée qui pendait à son poignet lui indiqua qu’il allait être viré séance tenante (si ça n’était pas déjà fait) par son nouveau patron. Il tapota le cadran comme pour faire repartir l’aiguille en arrière, mais les secondes s’égrenèrent inexorablement vers sa déchéance et il poussa un soupir méprisant, une combinaison de son cru, avant de s’installer aussi confortablement que possible sur le dos, fixant ainsi le plafond pourri de la cellule qui gouttait d’humidité. Il glissa les mains sous sa nuque et s’étira comme il le put. Puis il se mit à réfléchir, autant que son cerveau pouvait le faire alors qu’il était imbibé d’alcool et que la nuit avait été courte. C’était toujours la même chose. A chaque fois qu’il se retrouvait entre ces quatre murs décrépis, il tentait de rebrousser chemin, de remonter étape par étape, souvenir par souvenir, pour se demandant comment il en était arrivé là. Il n’avait nullement l’intention de chercher là où il avait fait des erreurs, de mettre le doigt sur ce qu’il aurait pu mieux faire. Non, Angel n’aspirait pas à se relever de la fange dans laquelle il pataugeait. Le plaisir était dans la douleur, la satisfaction dans le masochisme. Alors, quand est-ce qu’il avait dérapé, quand est-ce qu’il avait loupé le coche ?
Quand il avait été viré de l’armée, il y a deux ans de ça, sans pension, sans retraite, largué comme une bombe sur le tarmac d’un aéroport de campagne, à deux cent kilomètres d’ici et qu’il était revenu pour trouver une caravane vide et une tante six pieds sous terre ?
Quand il avait lâché le lycée à seize ans, parce que de toute façon, il n’était qu’un bon à rien incapable d’aligner trois lettres, hébété devant les chiffres ?
Quand il avait prononcé ce mot immonde à l’égard de Velma, lorsqu’elle était partie ? (Il s’appesantissait toujours un peu sur cette raison-là que sur les autres, et la bile lui remontait dans la gorge, et il frappait le mur le plus proche, et il méritait la douleur qu’il s’infligeait, il en méritait chaque seconde, chaque goutte de sang, chaque écorchure.)
Quand il était arrivé à Windmont Bay, séparé de Santi qui vivait la belle vie dans sa belle famille toute jolie, toute brillante comme dans les pubs, et que lui s’était vu refiler la tante camée, la caravane étouffante, les revers de la main qu’elle lui foutait avec sa main baguée ?
Quand il tremblait de trouille et de faim alors qu’il n’était qu’un gosse et qu’il mordait jusqu’au sang le copain de sa mère qui avait envoyé voltiger Santi d’un simple coup de poignet, et qu’il se prenait la porte du cabinet en pleine tête ? (Il avait encore la cicatrice, là, sur le front.)
Ou tout simplement quand il avait vu le jour ? Avait-il été maudit dès le départ ? Il ne croyait pas au destin, Angel, mais il se posait tout de même des questions. Il s’en posait des tas, il avait tout le temps du monde depuis qu’il était revenu de là-bas, depuis qu’il traînait de cellule en bar en job minable. Et puis comme il ne dormait pas, à cause des cauchemars, la nuit se remplissait de souvenirs fantomatiques qu’il cherchait à fuir, à corps perdu, dans la boisson – ou s’il avait de la chance, un autre corps, aussi vide et écorché que le sien.
Un cliquetis le sortit de sa torpeur cynique et il tourna les yeux plus par réflexe que par véritable surprise. Un flic bedonnant se tenait devant lui, le fixant d’un air torve. « Lève-toi. Tu nous encombres plus qu’autre chose. » Un sourire meurtrier se dessina en dents de scie sur les lèvres d’Angel et il se leva avec une lenteur exagérée, secouant sa veste en cuir sur ses épaules noueuses et sortit de la cellule avec un air conquérant, comme s’il était un prince qui venait saluer son royaume. Un royaume bien terne, composé de plusieurs bureaux avachis sous le poids des dossiers et de sujets en uniforme cachés derrière les ordinateurs datés. Angel balaya la pièce du regard et s’arrêta lorsqu’il capta des traits familiers derrière l’écran. Parker O’Brien tentait-il de se cacher ? Rien n’échappait à l’œil d’Angel, irrémédiablement attiré pour les emmerdes. « Tiens tiens. » Il ricana et fit un pas vers celui qui avait été tour à tour un compagnon d’infortune et un souffre-douleur, avant que le bras étonnamment puissant du flic bedonnant ne le retienne. « Tu vas où comme ça ? »  Le sourire d’Angel s’agrandit, un sourire de prédateur fou, et il répondit, les yeux toujours braqués sur sa malheureuse proie. « Dans le mur, apparemment. » Il se dégagea d’un geste vif et fourra les mains dans ses poches étroites, se dirigeant vers la sortie du commissariat. Leurs regards s’étaient à peine croisés mais Parker restait le même : un petit faon fragile et noueux qu’il aurait été incroyablement aisé de briser. Il portrait peut-être un uniforme, mais ça ne le protégeait en rien des souvenirs d’Angel.
L’ange exterminateur finit par se détourner, préférant se concentrer sur sa liberté toute relative. Car même sorti de sa cellule, il restait prisonnier de ses finances désastreuses, de ses choix douteux, de ses addictions multiples, de ses souvenirs morbides. Prisonnier de lui-même.


----------

when you're talkin' in your sleep
(pseudo/prénom): laura/capricorns. (âge): 25. (présence): 5/7. (avez vous pris un scénario?): nah. (commentaires/suggestions): je galérais trop avec jesper, mais angel me trottait bien en tête... merci à @"santi gutierrez" d'avoir bien voulu s'arranger pour l'avatar. I love you credits: écrire ici.  

Revenir en haut Aller en bas
 
angel gutierrez
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
fiches et cie. :: fiches :: fiches liens-
Sauter vers: